Nous avons commencé par visiter le Jardin du Luxembourg, l'un des espaces verts favoris des Parisiens et des touristes. Ce jardin s'étend sur 23 hectares dont 21 ouverts au public. On y retrouve un somptueux palais construit en 1612 par Marie de Médicis. De nombreuses activités sont praticables au sein du jardin : les échecs, le tennis et le parc à jeux où les enfants peuvent venir s'amuser. C'est un endroit idéal pour profiter d'un espace vert agréable afin de se détendre dans Paris. Parallèlement, c’est un lieu de pouvoir important de par la présence du Sénat. Il représente ainsi un patrimoine culturel, attractif et historique figurant dans la liste du patrimoine mondial de L'UNESCO. 

Nous avons poursuivi en allant au Panthéon. A l’origine, le Panthéon était une église, l'église Sainte-Geneviève, s'inspirant de l'architecture gréco-romaine. En 1791, dans le contexte de la Révolution française l'église se transforme en un temple républicain destiné à honorer les grands hommes. De nos jours, on peut y retrouver la dépouille de 81 personnalités aux parcours bien différents entrainant des débats passionnés sur la légitimité de leur place. Malgré qu'on ne soit pas rentré dans le bâtiment, il nous a laissé une certaine trace de part sa grandeur et son architecture impressionnante. 

Nous sommes ensuite passés par la rue des Ecoles. Située dans le 5ème arrondissement, au milieu du quartier latin, la rue des écoles se prolonge de l’intersection des rues Cardinal-Lemoine et des Fossés-Saint-Bernard au boulevard Saint-Michel, parallèlement à la Seine. Elle tient son nom du fait qu’elle traverse le quartier des écoles. La rue fut percée entre 1852 et 1868 lors des travaux de rénovations et d’urbanisation de la capitale confiés au préfet de la seine par Napoléon III. Son tracé répond à une volonté par les habitants et les nombreuses écoles qui l’entourent d’avoir une voie de passage et d'être relié. De plus, il voulait aussi aérer le quartier. Cela s’inscrivait dans la volonté de moderniser un quartier délaissé au XVIIIe et au XIXe siècle. Sa création valorise le quartier latin de par la multiplication des commerces et son architecture haussmannienne qui révèle un type d’immeubles reconnu comme un patrimoine unique. Nous avons pu également observer une multitude de bâtiments : l’université de la Sorbonne, le collège de France ou encore France université numérique. 

Après avoir traversé la rue et tourné à gauche sur la rue des Fossiles Saint-Bernard, nous sommes passés par l’IMA. L’IMA (institut du monde arabe) créée en 1981 par les architectes Jean Nouvel, Gilbert Lezenes et Pierre Soria, reflète les exhibitions de la culture arabe à Paris (V). A travers ces expositions traitant de l'histoire des juifs en Orient ou encore celle de l’Algérie, l’entièreté du monde arabe est dessinée : du Maghreb jusqu’au moyen Orient, les pays sont représentés par leur style de vie. L’IMA représente une architecture culturelle arabe par ses moucharabiehs présents dans l’édifice. Cet alliage entre la modernité grâce aux panneaux photovoltaïques utilisés dans les moucharabiehs et l’utilisation de verre, d’aluminium et de béton (matières premières très présentes en 1980) montre bien la difficulté et la modernité de cette construction. La création de l’institut renvoie à l’harmonisation d’une culture arabe et occidentale, à tel point qu’il est parfois surnommé le « Beaubourg arabe ».  

Nos regards et nos pas se sont ensuite dirigés sur les rives du célèbre fleuve traversant Paris et la divisant en parties distincte : la rive droite et la rive gauche de la Seine. Sur cette dernière sont observables certains des plus célèbres monuments de la ville : de la tour Eiffel à Notre-Dame en passant par la place de la Concorde, mais également les ponts historiques qui les relient. Les deux rives sont d'ailleurs inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991. Les premiers quais ont été construits au début du XIVème. Le premier est le quai des Grands-Augustins, en 1312, tandis que le quai de la Mégisserie est construit en 1369. Le Pont-Neuf est construit de 1578 à 1607. Les berges de la Seine sont le site des Expositions universelles organisées de 1855 à 1900 à Paris. Lors de cette escapade sur ce site historique nous avons pu passer juste devant des bouquinistes. Ils sont devenus partie intégrante des berges de la Seine à Paris et reflètent un patrimoine parisien singulier. Les petites baraques vertes offrant principalement des livres rares ou anciens sont parmi les lieux les plus photographiés de la ville. Ils sont au nombre de 245. 

Pour la fin de ce périple parisien, nous avons pu nous rendre sur l'île de la cité et s'arrêter sur l'esplanade de Notre-Dame de Paris. L'édifice fut construit en 1163, restauré en 1845 avant de connaître l'incendie de 2019. Sa reconstruction a fait objet de débats, nous avons donc pu demander des avis à différents passants comme des touristes, des habitants ou des étudiants. Les avis sont divers : d'un côté les « conservateurs » qui veulent une restauration à l’identique. De l'autre ceux voulant une modernisation afin de laisser une trace de cet incendie inscrit dans l'histoire du monument. La cathédrale était, avant l'incendie le monument le plus visité de France avec jusqu'à 14 millions de visiteurs en 2012, et des journées à 50 000 visiteurs.  

Cette sortie a été grandement appréciée par les élèves de terminale. En effet, elle nous a beaucoup appris sur le patrimoine parisien. Son évolution du XVIIIe siècle à aujourd’hui, a pu nous révéler une complémentarité et une confrontation entre bâtiments modernes et anciens qui pose des questions sur la préservation du patrimoine culturel parisien.